LE CHÊNE SESSILE

LE CHÊNE SESSILE

Le chêne sessile (Quercus petraea, anciennement Quercus sessiliflora), également appelé chêne rouvre, est un arbre de la famille des Fagacées.

Les plus anciens fossiles attribués au genre Quercus* datent de l’Oligocène (-34 à -23 millions d’années) et suggère qu’il était déjà présent sur l’ensemble Amérique du Nord, Europe et Asie (équivalent à peu près à son actuelle aire de répartition géographique). Puis, à partir du Miocène et du Pliocène, le genre Quercus s’est progressivement diversifié localement.

L’aire naturelle de répartition géographique du chêne sessile occupe toute l’Europe, de l’Espagne et de l’Irlande à l’Ouest jusqu’à la Russie occidentale (dont la Crimée et le nord-ouest du Caucase).

Arbre à feuillage caduc, le chêne sessile peut mesurer jusqu’à 50 mètres de hauteur. Les glands et les cupules sont directement fixés sur le rameau (principal trait de différenciation avec le chêne pédonculé). Il peut également être différencié grâce à ses feuilles cunéiformes et nettement pétiolés et à son écorce régulière « filante ».

En France, le chêne sessile est présent dans tous les départements depuis le niveau de la mer jusqu’à 1750 mètres et sur des sols très variés. Commun dans la moitié nord et le Massif Central, il est plus rare dans le Sud-Est et la Corse. Il forme des peuplements purs mais se rencontre le plus souvent mélangé avec le chêne pédonculé, le charme ou le hêtre. Le chêne sessile couvre 1,8 million d’hectares (soit près de 11% de la surface totale boisée) et représente un volume sur pied de 316 millions de m3**.

De manière générale, il a été constaté que le chêne sessile présente une croissance plus lente que le chêne pédonculé et possède des cernes d’accroissement plus réguliers et plus serrés. Les analyses réalisées et publiées jusqu’à présent sur bois vert laissent par ailleurs penser que le chêne sessile est plus riche en arômes, notamment en lactones et en eugénol (clou de girofle) et qu’il est en revanche généralement plus pauvre en ellagitanins que le pédonculé.

Enfin, plus résistant aux périodes de sécheresse et de fortes chaleurs, le chêne sessile apparaît aujourd’hui mieux armé que le chêne pédonculé pour résister aux phénomènes de réchauffement climatique.

*Le genre Quercus comprend plusieurs centaines d’espèces réparties sur tout l’hémisphère nord (rares incursions dans l’hémisphère Sud au niveau de l’Indonésie).

**https://inventaire-forestier.ign.fr/IMG/pdf/memento_2019_web-2.pdf

Visuel : Planche botanique du Quercus sessiliflora © D.R.

 

Retrouver l'article ici : https://charlois.com/le-chene-sessile/


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